
Bobby Fischer, l'ancien champion du monde d'échecs, est mort ce vendredi. Encore un personnage qui a peuplé ma jeunesse qui disparaît. À l’époque, c’est-à-dire au début des années 70, la finale qu'il avait disputée en Islande contre Boris Spassky nous avait tenus en haleine comme le ferait aujourd’hui un match de foot. Nous souhaitions ardemment la victoire du Soviétique (nous voyions alors dans chaque victoire de l’Union Soviétique une sorte de revanche contre les méchants impérialistes n'est-ce pas?). Mais le génie de Fischer était tel qu'on ne pouvait s'empêcher d'admirer cet extraterrestre, ce "mimophant", comme l'avait qualifié Arthur Koestler pour décrire un homme à la personnalité étrange, relevant "d'une espèce hybride [...], d'un croisement entre la sensibilité d'un mimosa et la peau épaisse d'un éléphant."
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