
Fès occupe une place à part dans l'histoire du Maroc car la cité a toujours été à l'avant-garde de l'évolution intellectuelle et politique du pays. Cette cité, qui a inspiré poètes et romanciers - je pense notamment au grand Ahmed Sefrioui -, garde plus que toute autre ville peut-être, dans le dédale des ruelles de sa médina, un cachet particulier, à mi-chemin entre le spirituel et le politique. Ses médersas ou ses zaouias ont pendant longtemps abrité indifféremment joutes politiques et religieuses dans un esprit d'ouverture et d'échange à faire palir tous les démocrates d'aujourd'hui. Et puis comment oublier le périple de Léon l'Africain à Fès évoqué et magistralement romancé par Amin Maalouf?
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