Françoise Navez-Bouchanine, une sociologue de l'espérance


Françoise nous a quittés. J'ai cru jusqu'au bout qu'elle vaincrait cette fichue maladie. Ne donnait-elle pas l'impression d'être toujours acculée dans son travail, toujours en retard d'un rapport à finaliser, d'une enquête à terminer... et finalement toujours au rendez-vous? C'était bien sûr son incroyable modestie qui perçait derrière cette image.
Françoise possédait le don, très peu répandu en vérité, de dire simplement les choses les plus complexes. Et ce n'était pas uniquement de la pédagogie. Elle parvenait à créer une grande complicité intellectuelle sans jamais asséner le savoir ; à partager les connaissances dans leurs plus subtiles nuances sans jamais se départir de cette affabilité chaleureuse qui était sa marque personnelle.
Une amitié profonde nous liait depuis le milieu des années quatre-vingt. Nous nous voyions peu mais nous comprenions à la première parole échangée. J'ai beaucoup appris à ses côtés. Mais plus que la rigueur ou la méthode des sciences sociales, ce que Françoise nous a transmis, nous tous qui l'avons côtoyée un jour ou l'autre, est ce message indélébile : aucun projet de transformation du réel ne peut réussir s'il n'est porté par une espérance.
Au revoir ma chère amie.

Commentaires

Anonyme a dit…
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Alex
Anonyme a dit…
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Thanks,
Charlie
Anonyme a dit…
J'ai appris des choses interessantes grace a vous, et vous m'avez aide a resoudre un probleme, merci.

- Daniel