Sala Al Jadida

A FNB, si courageuse, si présente

Il est des lieux comme des êtres : certains vous séduisent d’emblée. Leur mystère vous étreint et vous n’avez de cesse une fois quittés que de les retrouver. A les fréquenter il semble possible d’arrêter la caméra du temps, de faire des zooms sur les moindres recoins heureux de votre passé puis de repartir, avec dans la besace, fabuleux trésor, la douce sensation d’un sourire complice. Alors, alors seulement, la journée est gagnée. Plus rien ne pourra venir altérer le scénario, les rôles sont distribués et vous êtes le héros sans peur ni reproche. Vous survolez la ville en quête de torts à redresser, de veuves et d’orphelins à secourir. Car l’espace aussi est magique. J’imagine Sala comme un immense décor, une ville de stuc que Trauner aurait ressuscité le temps d’un film d’époque.

Il ne faut pas s’y méprendre : derrière les façades modernes et aseptisées des immeubles se love l’histoire des folles épopées corsaires. Toute proche, apparait en filigrane la plaine où campent les flibustiers. Ils sont là, de retour d’un long voyage, à chanter et danser. Le butin est au centre, fastueux bric-à-brac d’objets venus de partout et de nulle part. La course commence, dans la joie et la ferveur.

Commentaires